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10 choses à savoir sur Cusco

Dernière mise à jour : 6 mai 2021


1. Les Camélidés d'Amérique du Sud

Non, il n'y a pas que des lamas au Pérou! Il existe quatre sortes de camélidés en Amérique du Sud. Deux races sont des races sauvages et les plus rares. Ce sont les vicougnes et les guanacos. Les autres races sont domestiquées et tu les connais mieux, ce sont les lamas et les alpagas.

-Les guanacos sont réputés pour fournir la fibre la plus douce de tous. On n'en trouve malheureusement pas au Pérou car 90% de cette espèce se trouve en Patagonie en Argentine. -Les vicougnes sont les plus petits camélidés d'Amérique du Sud. Leur poil est considéré comme la fibre la plus fine au monde! Une écharpe en laine de vicougne peut donc facilement valoir 800.-. C'est pour cela que dans les années 60 elles ont été menacées d'extinction à cause du braconnage. Aujourd'hui elles sont protégées (le meurtre accidental d'une vicougne peut coûter jusqu'à 3000.- et 5ans de prison) et ne sont donc plus en danger. On trouve environ 150'000 vicougnes en Amérique du Sud dont 80% au Pérou, la plus grande réserve se trouve au Canyon du Colca.

-Les alpagas sont 4 millions en Amérique du Sud dont 95% au Pérou. Ils vivent entre 3'000 et 4'500 mètres d'altitude et supportent des températures qui peuvent varier de -20 à 30 degrés. Il existe deux types d'alpagas. L'alpaga Huacayo possède un poil plus dense dont la couleur peut énormément varier. L'alpaga Suri, lui, a un poil plus long et soyeux. La laine d'alpaga et recherchée pour sa douceur. Il existe 3 qualités de laine différentes. Le royal alpaga fait référence à la première tonte de l'animal une fois adulte. Il est quasiment impossible d'en trouver dans le commerce. Le baby alpaga signifie une qualité très douce obtenue de la 2ème à la 5ème tonte (et non pas que l'on ait tondu un bebe, baby alpaga est juste un terme commercial). Finalement on passe au simple alpaga une fois que le poil devient un peu plus dru. Note que outre la laine, la viande d'alpaga est aussi très prisée au Pérou.

-Le lama est le plus connu des camélidés d'Amérique du Sud et le plus répandu. 65% de cette race vit en Bolivie. Il est un animal important dans la culture Inca pour sa laine, sa viande, les rituels et en tant qu'animal de charge. En effet il peut porter plusieurs kilos pendant des heures et des heures. Il paraît même que sur les longs trajets, il peut s'hydrater à l'aide d'eau douce ou d'eau salée sans aucune répercussion sur son organisme. Le lama se différencie de l'alpaga par sa taille (il est plus grand) et son poil plus dru qui pique. Il existe deux sous-branches de lamas : le lama Qara au poil un peu plus dense (comme celui des moutons) et le lama Chaku dont le poil un peu plus long pousse vers le bas.

2. Quartiers

Cusco est une ville très prisée des touristes mais nous avons eu de la peine à la trouver charmante... Disons que les rues près de la Plaza de Armas et le fameux quartier San Blas sont superbes mais qu'en s'éloignant un peu du centre ville, la réalité refait vite surface ! Nous avons vécu chez une famille riche mais qui vit dans un quartier plutôt pauvre...la vue depuis la chambre n'est pas du tout celle du centre ville ! Des bâtiments en simple briques, à moitié fini, des gens qui font leur lessive dans des bassines à même le sol devant leur semblant de maison et enfin beaucoup de poubelles attaquées par les chiens errants. C'est pour ces raisons-là qu'il nous a fallu du temps pour apprécier Cusco. Évidemment une personne qui ne vient que quelques jours à Cusco n'a aucune raison de s'aventurer trop loin du centre et ainsi elle ne va découvrir "que" la partie touristique et embellie de la ville ...

Une petite information supplémentaire si tu comptes voyager en Amérique du Sud. Toutes les villes possèdent les mêmes noms de rues, de places et de quartiers. Ainsi dans chaque ville tu trouveras la fameuse Plaza de Armas, une rue en mémoire de Simón Bolivar, un quartier appelé Miraflores, etc. Il est donc plutôt facile de se repérer dans ces grandes villes.

3. Cusco de nuit Outre le beau quartier de San Blas et ses petites boutiques, nous avons aussi appris à apprécier Cusco la nuit, à travers ses bars et ses boîtes de nuit. En effet l'ambiance est extraordinaire! C'est totalement différent de ce que nous connaissons. Le type de musique, la manière de danser et évidemment le contact. Les latinos sont exactement comme tu les imagines.

Il est super facile de sortir à Cusco, tout se situe dans les rues aux abords de la Plaza de Armas. La semaine toutes les boîtes sont gratuites et quelques bons de boissons gratuites sont distribués. Le samedi soir par contre il est très probable que tu doives payer une entrée (entre 10 et 30 soles).

Nous sommes principalement allées à "l'Inkateam", au "Mythology", au "Mama Africa", au "centre" (qui est une boîte moins connue des touristes) et évidemment au "Chango" LA boîte de Cusco (attention à ne pas confondre avec "Chongo" qui signifie maison close en Amérique du Sud). Cusco est réputé pour ses soirées. On nous a même dit que certaines personnes venaient depuis Lima pour ses boîtes de nuits et ses bars !

En bref, les soirées à Cusco ont quelque fois duré jusqu'à très tôt le matin... et nous ne pouvons que te conseiller d'y aller une fois !

4. Population locale Les Cusqueniens ne sont pas forcément les personnes les plus sympathiques ni les plus chaleureuses que nous avons rencontré jusqu'à maintenant. Le problème principal vient du fait que la ville est plus que touristique ainsi la population est "fausse" ou disons "trop attirée par l'argent que ramène le tourisme".

La ville s'est énormément développée ces 10 dernières années et a de ce fait certainement beaucoup perdu de son charme. Ce qui nous fait peur c'est qu'il est difficile de dire jusqu'où ils seront capables d'aller pour être encore plus et encore plus attrayant. Nous avons essayé de discuter un peu plus avec des locaux mais après quelques minutes ça tournait en plan drague (c'est sûr nous sommes deux filles étrangères, jeunes et qui savent un peu espagnol) mais c'est barbant. Nous devenons méfiantes à force.

Nous avons quand même rencontré des personnes extraordinaires à Cusco, dont toi Chris ! Rendez-vous au lac Titicaca !

Une petite information supplémentaire (et qui n'est pas très connue des touristes) si tu comptes venir à Cusco, les petites dames avec un gilet dans la rue sont des sortes de cabines téléphoniques humaines, c'est-à-dire que tu peux leur louer des téléphones pour quelques minutes.

5. Le patriotisme

Nous avons été très marquées ici par le fort sentiment patriotique qui anim

e les cusqueniens. Pour eux, la culture Inca est la culture la plus importante n'ayant jamais existé et ils sont très fiers de leur origine ainsi que de leur ville et de leur pays. Peut-être ce sentiment très fort est la réaction au fait que les Espagnols ont tenté de faire disparaître ces racines au 16ème siècle. Paradoxalement, il existe en parallèle une forte culture et pensée hispanique qui a pris racine également et s'est mélangée à la culture Inca. Les péruviens, tout en croyant à la terre mère et au Dieu soleil à qui ils font des offrandes régulièrement (voir notre article La culture Inca) sont très catholiques! Ils sont donc à la fois monothéistes par rapport à leur foi, leur croyance et polythéistes ,disons plus par tradition. Cela reste un concept assez compliqué que nous n'avons pas vraiment compris, où la religion de l'ancien envahisseur cohabite avec les traditions antiques dans un pays au patriotisme très fort.

6. La nourriture

Une fois n'est pas coutume, commençons par les douceurs!

Nous avons été enchantées de découvrir pour nos déjeuner le dulce de leche, qui ressemble à notre confiture de lait.

Deuxième coup de cœur, le pan de canela (pain à la canelle). Il faut préciser qu'ici nous avons retrouvé du vrai pain! Ce n'est pas encore de la baguette française mais nous prenons plaisir à en manger.

Autre goûter typique de Cusco, les picarones. Ce sont des sortes de donuts frits absolument délicieux. La meilleure adresse pour en manger est au coin de l'avenue Tullumayo et de la rue Ruinas.

Sinon nous avons été surprises par les nombreuses enseignes qui vendaient du Queso Helado, littéralement glace de fromage! Après en avoir goûté, pas de goût particulier à part celui d'une glace au lait, nous sommes allées questionner une guide. Et nous avons été soulagée d'apprendre qu'il n'y a pas du tout de fromage dans cette glace! Déjà que le fromage ce n'était pas leur fort... Ils l'appellent ainsi tout simplement parce qu'elle est effectivement à base de lait, comme le fromage, et que lors de la fabrication la glace est dans un récipient rond qui ressemble à un grand fromage à raclette.

Pour les plats typiquement Inca, nous avons goûté les patates déshydratées (technique qui consistait à les "sécher" afin de les conserver pour les périodes de famine) et nous avons adoré les Incas Corn, maïs croustillant et salé qui se mange comme des cacahuètes.

Sinon dans les plats péruviens nous avons retrouvé le célèbre Ceviche, qui existe dans toute l'Amérique du Sud mais serait originaire du Pérou! Et nous avons aussi dégusté la Causa, sorte de millefeuille de pomme de terre avec des oignons et différentes couches de légumes ou viande à l'intérieur. Délicieux!

Finalement, parlons un peu des boissons. On ne peut pas se rendre au Pérou sans goûter le célèbre Pisco! Tu peux déguster cet alcool dans différents cocktails (Peru libre, Pisco Sunrise...) mais la boisson la plus typique reste le Pisco Sour, cocktail à base de glace et d'œuf (bien costaud).

Sinon nous avons testé la Chicha Morada. C'est une boisson obtenue à base de jus de maïs violet (oui ça existe ici et c'est même plutôt sucré) que l'on laisse plus ou moins fermenter.

Dernière spécialité du Pérou, le dérivé étrange du Coca Cola, l'Inca Cola! Accroche-toi bien car c'est une boisson jaune fluo très chimique au goût de chewing-gum. 7. Le manque Cusco est situé à 3400 mètres d'altitude, il ne fait pas donc pas très chaud au moment où le soleil se couche. Et les saisons sont inversées ici. Nous sommes actuellement en automne !

Le problème est que les gens ici connaissent le chauffage mais sont convaincus que cela donne des maladies (enfin c'est en tout cas la seule explication que nous avons eue) ainsi à l'intérieur des maisons il fait quelque chose comme 10 degrés, il nous est donc arrivé de souper avec les doudounes...à l'intérieur ! Même les cusqueniens ont froid, leur solution ? Mettre 4 ou 5 couches et s'enrouler dans des couvertures...

Nous avons aussi eu quelques problèmes avec la douche. Certains jours l'eau était gelée et d'autres elle était absolument brûlante. Il est très difficile de jauger... mais bon certains diront que c'est ça aussi l'aventure...Les douches de la maison nous manquent quand même beaucoup, ainsi que les sèche-cheveux ;)

Le confort et le luxe de la Suisse commencent à nous manquer !

8. Les négociations

Les péruviens maintenant habitués aux touristes, particulièrement à Cusco, sont très durs en négociation. Dans les taxis il est possible de négocier les prix d'un Sol en général, rarement plus. Dans les magasins les vendeurs te donneront toujours un prix relativement élevé avant de te faire un "prix d'ami". Surtout pense à bien hésiter, ne te rue pas sur ton achat coup de cœur! Plus tu attends avant d'acheter un produit, plus les prix auront tendances à baisser comme par magie. Finalement, n'hésite pas à faire jouer la concurrence. Dans une ville comme Cusco, tu peux facilement trouver un autre taxi ou exactement le même produit ( qui a tendance d'ailleurs à venir de Bolivie) dans un autre magasin. 9. Les transports

À Cusco il existe trois types de transports: les taxis, les bus et les collectivos (mini-bus privés qui desservent la plupart des lignes importantes). Pour les taxis, comme expliqué plus haut, il est difficile de négocier. Nous avons en général payé 4 à 6 soles pour nous déplacer en ville, que ce soit de nuit ou de jour. Les trajets les plus chers sont ceux en direction ou de l'aéroport (10 soles). Il existe un million de taxis et de compagnies différentes. Note que seuls ceux qui ont l'insigne Taxi sur leur toit sont censés être des professionnels. Mais il existe aussi beaucoup de personnes qui se transforment en chauffeur quelques heures par semaine pour arrondir leur fin de mois. Tu les reconnaîtras aux autocollants rouges et blancs le long des portières. Même s'il faut être prudent, nous avons parfois pris ces taxis au centre et nous n'avons jamais eu aucun souci.

Les bus à Cusco coûtent tous 70cts à 80cts de soles (les prix viennent d'augmenter) par personne. Ils sont tous pourvu d'un chauffeur et d'un "aide" qui encaisse les clients à leur sortie du bus et surtout qui crie la destination du bus à chaque arrêt. Pour savoir quel bus prendre, demande leur tout simplement si ton arrêt/ta rue est sur leur trajet, tu verras qu'avec tous les bus qui circulent, il y en a beaucoup qui iront dans ta direction et tu n'auras jamais à attendre longtemps à l'arrêt de bus. Par contre pour monter ou descendre du bus ici il ne faut pas traîner! Hâte-toi car c'est bien le seul endroit où les péruviens sont impatients. Bien souvent l'aide te crie sube-sube-sube (monte-monte-monte) ou baja-baja-baja (descend-descend-descend). Tu peux aussi employer la parole baja pour signifier que tu veux descendre au prochain arrêt et l'aide viendra t'encaisser. Pour sortir de Cusco, tu as deux solutions. Les bus qui partent du terminal terrestre et qui appartiennent à des compagnies. Nous avons d'ailleurs testé les bus de nuit (voir notre article 2 jours à Arequipa) qui sont nombreux au Pérou. Tu dois dans ces cas-là acheter ton billet (à l'avance si possible) à un guichet du terminal et être muni de ton passeport (ou d'une copie). Les collectivos sont des mini-bus privés qui desservent la plupart des lieux importants. Pour les prendre renseigne-toi sur le moment car à chaque destination correspond un différent "terminal", lieu où se réunissent tous les collectivos pour cette destination. Ensuite il te faudra négocier le prix, comme pour un taxi, puis attendre qu'il se remplisse avant de partir. L'avantage des collectivos est qu'ils sont bien souvent plus rapides que les bus sur les petites routes serpentantes du Pérou. Par contre ils peuvent être plus ou moins chers que les bus et sont souvent bien plus étroits. Si tu prends un collectivo essaie de t'asseoir à l'avant pour éviter d'être malade car les chauffeurs ont tendances à rouler de manière "sportives".

10. Mythes et légendes

Comme beaucoup de lieux Cusco inspire à différentes croyances mystiques. La légende principale raconte que Manco Capác et Mama Ocllo, tout deux enfants du roi Soleil Inti seraient nés du Lac Titicaca et auraient été mariés. Ils auraient eu comme mission de créer une civilisation et ainsi de construire Cusco (qui signifie "nombril du monde" en quechua). Le lieu n'aurait pas été choisi au hasard. Il s'agirait de l'endroit où s'enfonça la crosse de Manco Capác ! La ville de Cusco ainsi que sa civilisation auraient donc été créées par ce couple envoyé de Dieu. Il est malgré tout bien difficile d'expliquer comment ont été construits les différents édifices de l'époque Inca (qui ne sont actuellement plus que ruines). Il est bien compliqué de prouver avec quel matériel les pierres ont pu être portées et posées ainsi. C'est pourquoi beaucoup de légendes et de croyances ont été développées au fil des années.

Une légende populaire explique que le monde (passé et actuel) serait gouverné par des extraterrestres et ainsi ce seraient eux qui auraient permis la construction des différentes villes Incas. Cette légende nous a été contée par notre papa d'accueil... un grand fervent de tous ces phénomènes extraordinaires ! Il est donc difficile de dire exactement qui détient la vérité. Il dépend de chacun de croire à ce qu'il pense être vrai. Il est malgré tout certain que les constructions Incas sont un mystère pour tout le monde !

Malgré que l'on soit un peu négatives sur la ville de Cusco et sur tout son aspect trop touristique, le Pérou nous a littéralement changées ! Grâce aux lieux magiques que nous avons visité mais surtout les personnes extraordinaires que nous avons rencontré. C'est difficile de trouver les mots, de trouver une explication mais une chose est sûr ; nous quittons ce pays bien différentes qu'en y entrant il y a un mois.

#Pérou

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