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10 choses à savoir sur l'Equateur

Dernière mise à jour : 6 mai 2021


1. La météo

Il existe un proverbe ici qui dit que la météo d'Equateur est comme une femme: elle change sans cesse d'avis! Ici il n'y a pas de saison tout simplement parce que tu peux vivre les quatre saisons en une journée! Tu peux te prendre un coup de soleil le matin et un coup de froid l'après-midi. En une heure tu passes du soleil, à l'orage, au froid etc... De même si tu te déplaces, la météo change fortement en fonction du lieu où tu te trouves. Comme Quito s'étend sur plus de 30km il peut grêler au sud et pas au nord. Seule la neige épargne les villes car elle tombe rarement au dessous de 5'000 mètres d'altitude.

Sors donc toujours bien équipé si tu veux passer une journée dehors. En général, nous nous avons un sac à dos avec une doudoune, un K-way, de la crème solaire, des lunettes de soleil et une bouteille d'eau. L'essentiel est d'avoir plusieurs couches pour pouvoir t'adapter au fur et à mesure.

2. La ponctualité, la conception du temps

La conception du temps en Equateur ? Disons qu'elle est très différente de celle de la Suisse. Les équatoriens sont des personnes qui ne sont pas forcément rapides (pour ne pas dire lentes). Il ne faut pas venir en Equateur et espérer être servi rapidement dans un restaurant (et ça même s'ils sont quatre derrière le comptoir...). Ils ont un autre rythme tout simplement.

Dans la rue aussi... C'est vrai nous sommes arrivées ici avec notre démarche de bonnes suissesses, mais qu'est-ce qu'ils marchent lentement...

À propos des bus, c'est un peu la même chose. Disons qu'il n'y a pas d'horaires fixes (ils viennent environ chaque 10, 20 ou 30 minutes, ça dépend de la chance que tu as). Ce qui fait que la ponctualité ici est un peu aléatoire... En Suisse, en général c'est toujours bien d'arriver 5minutes en avance à un rendez-vous, ici même si tu veux être en avance, tu es dépendant du trafic et de l'humeur du chauffeur...

3. Les nombreux belvédères de Quito

Quito s'étend sur plus de 30km entre deux chaînes de montagnes. De par sa géographie, il existe donc de nombreux Miradors comme on les appelle ici, des points de vue sur toute la ville.

Le TeleferiQo: le célèbre téléphérique de Quito permet d'accéder au volcan Rucu Pichincha. Une fois en haut tu peux observer une bonne partie de la capitale. Attention par contre, privilégie la matinée et assure-toi que le temps est dégagé avant de te rendre au téléphérique car c'est vraiment décevant d'arriver en haut et de voir que le brouillard gâche toute la vue.

Le Panecillo: le panecillo est une petite montagne qui surplombe le quartier historique de Quito. À son sommet trône la plus grande statue de la Vierge Marie. Pour 2$ tu peux monter des escaliers jusqu'au pied de la Vierge et admirer une bonne partie de la ville. Par contre pour se rendre en haut de la colline il est conseillé de prendre un taxi car les rues sont un peu dangereuses.

La Basilique: La basilique est située au centre du quartier historique. Pour 2$ tu peux accéder à ses tours et monter 8 étages. Au sommet tu peux admirer une mer de bâtiment qui s'étend au nord comme au sud.

Le Parc Itchimbia: Le parc Itchimbia est un parc situé en haut d'une colline à l'est du quartier historique. Tu peux y accéder à pied depuis le quartier historique mais il faut compter une bonne demi-heure de marche (en montée). Le Parc est très bien entretenu est très agréable. Et il offre aussi un magnifique point de vue sur tout Quito!

4. Le gouvernement

Comme certains ont pu le voir sur notre page Facebook, nous avons vécu un tournant dans l'histoire de l'Equateur. Nous avons en effet vécu le premier tour des élections présidentielles.

Le président actuel s'appelle Rafael Correa, il est à la tête du pays depuis maintenant 10 ans (grâce à différents règlements qu'il a modifiés durant son premier mandat). C'est un président important car il a contribué à beaucoup de changements pour le peuple équatorien. Correa a en effet amélioré le système routier (il a fait construire beaucoup de routes et a fixé le prix des transports à 25 cents), a rendu l'école obligatoire et gratuite (même l'Université est subventionnée) et à instauré des impôts. Mais le peuple le considère comme corrompu et la plupart des gens rêve d'un nouveau président provenant d'un autre parti !

Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons vécu le premier tour des élections mais il y aura un second tour le dimanche 2 avril. Cette fois-ci, seuls les deux premiers sont en lice : Lenin (qui est de gauche et du même parti que Correa, il se dit proche du peuple pauvre) et Lasso (qui est de droite, un ancien banquier qui a participé à la dollarisation du pays il y a une dizaine d'années). Le climat est donc très tendu en ce moment et le résultat des élections provoquera un changement important pour le pays !

Deux trois petits détails supplémentaires à propos de ces votations. Tous les Équatoriens entre 18 et 65 ans se doivent de voter. C'est une obligation, car ils reçoivent lors de leur vote une carte qui leur est demandée à la banque, lors d'une inscription dans une école, lors de l'achat d'un bien immobilier ou simplement pour se marier.

Il existe en Equateur une loi qui s'appelle Leía Seca. Cette loi interdit aux bars et aux restaurants de vendre de l'alcool durant les 4 jours qui précèdent et suivent les élections. Il est donc impossible de boire un verre d'alcool entre le vendredi et le lundi.

Rafael Correa était un président très apprécié lors de son premier mandat, il est d'ailleurs le premier président à avoir ouvert au public la visite de son palais présidentiel ! Nous y sommes donc allées. La visite guidée est courte mais intéressante ! Je dirai que ce n'est pas incontournable mais simplement digne d'intérêt.

5. Les boucles d'oreilles

Une autre petite particularité qui elle ne concerne que les filles.

Absolument toutes les filles portent des boucles d'oreilles, tout le temps. On nous a même dit qu'elles se sentaient presque nues lorsqu'elles n'en portent pas...

Les petites filles se font en effet percer les oreilles dès leur plus jeune âge(dans leurs premiers mois).

Cette tradition servirait à différencier un petit garçon d'une petite fille...

6. Les toilettes

Information importante pour l'Amérique du Sud❗️Ici tu ne peux pas jeter le papier dans les toilettes. La pression de la chasse d'eau est trop basse et tu risquerais de boucher totalement les toilettes. Nous devons donc toujours jeter notre papier dans une petite poubelle prévue à cet effet. Il nous a fallu une bonne semaine pour nous adapter mais maintenant c'est devenu un automatisme.

7. Particularités de la circulation routière

De nombreuses choses nous ont parues un peu particulières par rapport à la circulation en ville de Quito.

La première chose qui nous a marquées est le bruit des feux pour piétons. Lorsqu'ils passent au vert et que nous pouvons traverser il y a un petit son qui accompagne le feu vert, un sorte de piu piu qui nous fait fortement penser à des pistolets lasers.

Deuxième chose qui nous a interpellées ce sont les policiers qui font la circulation à la plupart des intersections importantes. Même si les feux marchent ils sont au centre du carrefour et sifflent sans cesse des "ordres", parfois cohérent avec ce que les feux indiquent et parfois pas du tout. Heureusement que nous ne devons pas conduire à Quito car après 6 semaines nous n'avons toujours pas compris ce fonctionnement!

Ensuite Quito est une ville très polluée. Le plus choquant est le nuage de fumée noire qui s'échappe de l'Ecovia (le bus soi disant le plus écologique...) à chacun de ses démarrages. Notre famille nous a expliqué qu'elle est due à un très mauvais entretien des bus.

En parlant de bus, leurs arrêts sont aussi très particuliers. Pour ne pas perdre de temps le bus démarre souvent alors qu'on a tout juste les deux pieds sur sa première marche. Du coup le chauffeur ne referme la porte du bus que plus tard, une fois qu'il a accéléré et passé la vitesse suivante (on ne peut pas tout faire en même temps). Et pour redescendre du bus il faut quasiment sauter en marche, de nouveau pour ne pas perdre de temps... C'est bien le seul endroit où les équatoriens se pressent plus que nous.

Dernière chose importante pour la circulation: pour améliorer un peu la pollution et désengorger un peu les routes au heures de pointes, le gouvernement a mis en place une loi. Chaque jour de la semaine les voitures avec certaines plaques n'ont pas le droit de rouler entre 7h00 et 9h30 puis entre 16h et 19h30. Le lundi ce sont les plaques qui commencent par les numéros 1 ou 2, le mardi 3 ou 4 etc... Si les équatoriens ne respectent pas cette loi et qu'ils se font arrêter, leur voiture part à la fourrière et ils ne peuvent la récupérer que le lendemain après avoir payé une belle amende.

8. La nourriture

Quel vaste sujet mais ô combien important !

Il faut le dire en tant que Suisse, nous sommes plutôt habituées à bien manger que ce soit des plats de notre pays où ceux d'influences italiennes ou françaises, nous mangeons super bien. Et forcément à l'étranger c'est un peu différent. S'il y a bien quelque chose qui me manque c'est le pain. Cloé, en bonne Valaisanne, est plutôt en manque de fromage. Mais c'est ça aussi le voyage : sortir de son petit confort et surtout apprendre à découvrir d'autres spécialités, d'autres manières de cuisiner.

La cuisine ici est très riche. Un même plat peut en effet être constitué de riz et de lentilles ou de riz et de frites. Outre cette nouveauté nous avons très bien mangé quasiment partout. Il faut le dire, ici la cuisine n'est pas forcément des plus saines, la plupart des plats sont frits ou alors contiennent beaucoup de beurre.

La spécialité du pays est sans aucun doute le poulet ! Il y en absolument dans toutes les cartes des restaurants, il existe des Fast Food spécialisés en poulet. Bref, le poulet est presque une religion ici !

Petite précision en plus, les équatoriens mangent énormément. Leurs assiettes sont plus que pleines !

Nous avons évidemment goûté beaucoup de spécialités locales. Notamment le salchipapa, les empanadas, le cevichocho et le ceviche de camarónes, le yuca, et pleins d'autres plats...

Comment parler de nourriture sans parler de fruits. Ici il existe une multitude de fruits que nous n'avons pas en Suisse. Pour n'en citer que quelques uns : tomate de arból, babaco, guabana, guaba, taxo, maracuya,...

Et quant aux fruits exotiques que nous avons la chance d'importer en Suisse, notamment les bananes, ici il en existe des dizaines de variétés ! Quelles saveurs extraordinaires !

Même s'il est vrai qu'avoir pu se faire un petit risotto maison, des roestis et des pommes de terre-macaronis ont fait du bien au moral, le manque de la cuisine de la maison commence à se faire sentir un petit peu !

9. L'espagnol

Je pense que pour voyager en Amérique du Sud l'espagnol est très important. Premièrement en Equateur très peu de personnes comprennent vraiment l'anglais. Tu trouveras dans les lieux très touristiques des guides ou des serveurs qui parlent d'autres langues que l'espagnol mais si tu dois poser des questions à des locaux ou que tout simplement tu souhaites faire quelques courses dans des (super-) marchés locaux on te répondra en Espagnol. De même si tu fais l'effort de poser tes questions en espagnol les équatoriens seront impressionnés. Pour eux c'est une marque d'intérêt pour leur culture et un pas vers eux que tu fais. Du coup ils se montreront bien plus sympathique, altruistes et risquent même d'adapter leurs prix à la baisse!

10. Voyager c'est apprendre à faire confiance

Se faire confiance premièrement à soi-même. Être prêt à découvrir de nouvelles cultures et à rencontrer de nouvelles personnes. Être prêt à partir loin de sa famille et de ses amis. Qu'est-ce que c'est dur d'être séparé comme ça... Je ne vais pas te mentir, des coups de mou, des larmes et des petites baisses de moral il y en a eu depuis 6 semaines...

Voyager c'est faire confiance à la personne qui te conseille sur tel ou tel itinéraire, faire confiance au chauffeur du bus que tu as pris simplement parce qu'il t'a dit qu'il allait à tel endroit mais au fond tu n'en sais rien parce que tu ne connais pas la route !

Voyager c'est aussi faire confiance à la personne qui t'attend avec un panneau sur lequel est simplement écrit ton nom.

Mais voyager c'est aussi avoir confiance en la personne qui cuisine, en la nourriture que tu manges. Évidemment personne ne passe à côté des petits tracas du changement de nourriture....

Pour toutes ces raisons, voyager c'est ouvrir grand ses yeux, son cœur et surtout oser faire les choses pour être sûr de ne pas le regretter par la suite !

P.S.: Attention je ne dis pas de donner sa confiance à tout le monde, il faut évidemment savoir faire preuve de jugeote et toujours être très attentif que ce soit à propos de ses affaires ou de ce qu'une personne te dit.

J'espère que cet article t'as plu, et qu'il t'aidera à préparer tes voyages à venir! 🌎

#Equateur

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